10 conseils pour booster sa marge sur coût alimentaire, au programme des Rencontres de la Nutrition
Accessible à tous. La marge sur coût alimentaire est un outil pertinent. Elle est directement corrélée à la trésorerie et au revenu final. C’est l’outil du manager de troupeau par excellence.
Il y a trois ans, Alexis Watremez présentait ce critère de gestion et de suivi, au Salon de l’herbe et des fourrages. « Clairement, les éleveurs et les techniciens l’utilisent de plus en plus. »
Au Salon de l’herbe et des fourrages 2018, le consultant revient, avec trois ans de recul et une nouvelle conférence exclusive : « 10 conseils pour booster la marge sur coût alimentaire ».
A ne pas rater, pour une question de rentabilité.
Pour cela, rendez-vous le mercredi 30 mai, à Nouvoitou, près de Rennes, dans le cadre des Rencontres de la Nutrition avec PLM, sous chapiteau des conférences du salon.
PLM - D’où vient la pertinence de la marge sur coût alimentaire ?
Alexis Watremez - C'est la valeur ajoutée apportée par chaque vache, en moyenne, dans le troupeau, une fois déduit ce qu'elle a mangé. Et, ce n’est pas anodin : ce qu'elle mange, c'est la charge opérationnelle la plus importante.
La marge sur coût alimentaire fait le lien entre la maîtrise technique, le prix du lait et l’économique.
De nombreux éleveurs, aujourd’hui, la calculent tous les mois, voire toutes les semaines. Ils utilisent les données d’ingestion obtenues avec la mélangeuse, la Dac ou le robot de traite.
« Aujourd’hui, les meilleurs élevages tournent à 9 € de marge sur coût alimentaire
PLM. Quelle valeur viser ?
Le seuil critique se situe à 5 euros de marge sur coût alimentaire par vache et par jour. En dessous, cela devient compliqué. Au dessus de 7 euros, c'est déjà bien. A relativiser, en fonction des charges de structure et de la main d'oeuvre sur l'exploitation.
Aujourd'hui, le meilleur élevage que j’ai en suivi tourne à 9 euros, en comptant tous les fourrages à 100 euros la tonne de MS. Troupeau à 34 litres au tank et six mois de lactation.
Quels sont les avantages de suivre sa marge sur coût alimentaire ?
C’est un outil d'auto-évaluation et d’aide à la décision. L’évolution de la marge sur coût alimentaire nous dit si l'on progresse, après un changement de ration ou de stratégie plus global.
Elle permet de se comparer à soi-même, d’un mois ou d’une année sur l’autre. C’est un peu le thermomètre de l’efficacité économique :
- si tous les ans, en été, la marge sur coût alimentaire s'effondre à cause du stress thermique, il faut vraiment se poser la question d’investir pour y remédier. Elle permet d'évaluer le retour sur investissement.
- si tous les ans, la marge augmente en janvier ou février, car le maïs a eu ses trois ou quatre mois de fermentation, cela permet d'envisager l'investissement dans un silo de report…
Les Rencontres de La Nutrition
Deux conférences:
- Mercredi 30 mai, de 14h à 16h00: 10 conseils pour booster sa marge sur coût alimentaire, par Alexis Watremez
- Jeudi 31 mai, de 14h à 16h00: Robots et pâturage performant, par Paul Lacombe du cabinet conseil FDS. (Plus de détails en cliquant ICI)
Inscriptions sur le site du Salon de l'herbe et des fourrages, en cliquant ICI
La marge sur coût alimentaire donne de bonnes indications, quand on s’interroge sur son système ou avant un investissement. La question qu’il faut se poser : « combien de marge sur coût alimentaire ai-je besoin, pour payer mes annuités, mes fermages et ma main d’oeuvre ? »
Bâtiment saturé ou projet d’agrandissement, par exemple : une simulation de la marge sur coût alimentaire sur le troupeau permettra de mieux en décider.
Quels sont les leviers, pour booster sa marge sur coût alimentaire ?
Commencer par la préparation des taries ! Il suffit de trois semaines, pour commencer à en tirer bénéfice. Puis, il y a les fourrages, la qualité du lait, le zéro gaspillage, la repro... Et, demain, il faudra vraiment se préoccuper de la phrase de croissance des veaux. On sait, aujourd’hui, que le développement de la mamelle commence très très tôt et qu’il est corrélé à la quantité de lait que la vache fera plus tard.
La marge « aux 1 000 litres » a t-elle un sens ?
Oui, à production constante. Mais, cette époque est révolue. Depuis 10 ans, tout le monde a grossi.
Dans le contexte d’aujourd’hui, c’est la marge « à la vache ou à la place du bâtiment » qui est pertinente et qui évitera des biais.
De plus en plus, il faut s’intéresser aussi à la marge sur coût alimentaire et son évolution, à l’échelle globale du troupeau. Rien ne sert de traire des vaches à haute marge, si l’effectif est insuffisant pour dégager du revenu.
Peut-on l’utiliser pour comparer deux élevages entre eux ?
Oui, à condition de comparer deux troupeaux de même race et de même profil. Comparer la marge sur coût alimentaire d’un troupeau holstein à celle d’un troupeau mixte n’est pas pertinent, car le produit viande n’est pas pris en compte. Cela fait partie des biais à connaître, au même titre que le coût des fourrages réel. D’une région à l’autre, ils peuvent être très différents...
Quels sont les freins ?
Le calcul donne une vision à l’instant T. Cela ne suffit pas. Il faut absolument enregistrer ses marges sur coût alimentaire, au fur et à mesure, dans un tableur (ex. Excel). Si on perd l’information, cela ne sert à rien. Il faut pouvoir se comparer d’une année sur l’autre, et même revenir deux à trois ans en arrière.
C’est à l'éleveur de la calculer lui-même et de gérer son tableau de suivi. Au début, il faut y consacrer un peu de temps.
Quels bénéfices pourra t’on tirer de la conférence ?
La conférence permettra à chacun de comprendre le calcul et le suivi de la marge sur coût alimentaire ; de la mettre en place chez soi ou chez les éleveurs que l’on conseille.
Elle permettra d’aller plus loin dans l’approche avec « la marge troupeau » et « la marge à conjoncture constante » véritable thermomètre de la performance technique du troupeau.
La conférence sera illustrée d’exemples et de conseils précis, pour activer les bons leviers : 10 points clés qui font gagner de l’argent.
Carte de visite: Alexis Watremez a géré une exploitation de 300 vaches laitières, avant de créer le cabinet conseil indépendant NutriAxe. Il conseille 60 exploitations de 50 à 500 vaches. Il est collaborateur régulier à la revue PLM.
Rendez-vous, le mercredi 30 mai, de 14h à 16h00, au Salon de l'herbe et des fourrages 2018, pour cette conférence exclusive, dans le cadre des Rencontres de la Nutrition avec PLM.
Inscriptions sur le site du Salon de l'herbe et des fourrages, en cliquant ICI