1. Les déceptions de l’insémination ne sont pas une fatalité. Il faut prendre le temps d’en rechercher les causes. Le vétérinaire peut vous aider.
2. Tous les taureaux sont potentiellement dangereux.Un aménagement de la stabulation est indispensable pour guider facilement le taureau dans un parc fermé sans jamais avoir à lui faire face. Même les taureaux les plus calmes au départ ne sont pas forcément ceux qui le resteront le plus longtemps. Il est impossible de faire des pronostics de longévité de la carrière d’un taureau laitier.
3. Il ne faut jamais jouer avec un taureau ou lui faire face, même quand il est très jeune. Le guidage se fait toujours de trois quarts arrière.
4. La manipulation doit se faire avec un bâton dans la main, non pas pour le frapper, mais pour qu’il puisse distinguer la silhouette d’un homme de celle d’un animal concurrent. En levant simplement le bâton, le taureau identifiera l’humain.
5. Les anneaux doivent être posés entre 15 et 16 mois pour une bonne efficacité, pas plus tard. L’obligation, inscrite dans le code rural, de poser un anneau à tous les taureaux de ferme date du 8 juillet 1898…Aujourd’hui cette précaution est rarement appliquée. Parfois des éleveurs viennent chercher un anneau pour un taureau qui est déjà agressif et qui a plus de 30 mois, ce qui ne sert strictement à rien.
6. Nous préférons les anneaux de grande taille relevés par une têtière.
7. Nous avons intérêt à stimuler des oestrus, au moment de la mise à disposition du taureau pour que sa libido s’exprime tout de suite et qu’il détecte plus de chaleurs rapidement. Des études ont montré qu’un taureau est d’autant plus actif que le nombre de chaleurs exprimées dans le lot est important. Il va notamment détecter plus de chaleurs discrètes. C’est la raison pour laquelle un taureau semble « s’épuiser » avec le temps, s’il est maintenu dans un même lot. Il détectera de plus en plus mal les chaleurs discrètes, ou celles dont les phéromones sont faibles, parce qu’il n’y a plus assez de chaleurs exprimées dans le lot.
8. « Une femelle par mois d’âge serait un bon ratio » : les observations des éleveurs ont conduit à cette recommandation empirique. Donc 17 femelles en début de carrière (pour un taureau de 17 mois), avec un maximum de 25 sous peine d’étaler les vêlages. Si le nombre de femelles est trop faible, par exemple moins de 10 femelles, la fréquence des chaleurs exprimées n’excédera pas trois par semaine. La stimulation du taureau sera insuffisante. Si le nombre de femelles est trop élevé, la fréquence des chaleurs risque d’être trop importante et des chaleurs faibles ignorées, ce qui peut étaler les vêlages et augmenter le nombre de femelles vides.
9. L’âge minimum est de 17 mois. Il convient de bien le vérifier sur les documents d’élevage car l’aspect peut être trompeur et la subjectivité de l’éleveur encore plus. Si le taureau est trop petit, la saillie est difficile et il risque d’être déséquilibré : une chute en arrière peut provoquer des accidents souvent très graves avec paralysie définitive.
10. Laisser les génisses en monte naturelle est un non-sens génétique. De nombreux élevages qui pratiquent l’insémination artificielle, et même avec des plans d’accouplement bien préparés, utilisent la monte naturelle pour le lot des génisses de renouvellement par facilité de travail. Un non sens, a priori.