Cette initiative relevée par le magazine Process Alimentaire met l’accent sur l’une des nombreuses possibilités de réduire l’empreinte carbone des élevages.

Le groupe laitier Bel a testé, avec succès, Bovaer, un additif de DSM-Firmenich. L’entreprise étend son utilisation à la majorité de ses producteurs laitiers en Slovaquie. « Avec l’équivalent de 10 000 vaches, ceux-ci fournissent environ 70 millions de litres de lait par an pour fabriquer les Babybel, distribués en Allemagne, République tchèque, Slovaquie et au Royaume-Uni ».
Dans son article, Amélie Dereuder de Process Alimentaire explique : « Concrètement, cet additif peut supprimer certaines des réactions chimiques qui produisent le gaz dans leurs estomacs. Il est ensuite naturellement décomposé en éléments déjà présents et traités par le métabolisme de l’animal, sans affecter les volumes de production ni la qualité du lait ».

Cette solution permet d’émettre 25 % de méthane en moins en moyenne, «pour une réduction annuelle globale de 400 tonnes de méthane », à l’échelle de la Slovaquie.

Potentiel en France aussi
« Après un déploiement en Europe centrale, notre objectif est de faire du lait à faible teneur en méthane une réalité sur d’autres marchés. Nous avons réalisé 900 diagnostics carbone dans nos exploitations partenaires, qui ont montré que les émissions de méthane représentent environ la moitié des émissions de gaz à effet de serre d'une exploitation laitière. Le potentiel de changement est énorme », explique Simon Bonnet, directeur des achats de lait du groupe Bel dans cet article de Process Alimentaire.

La prochaine phase pourrait être dans l’Hexagone. Des projets pilotes sont menés en France depuis le début d’année.