Comment gérez-vous la qualité des silos ?
Témoignage de Vincent et Stéphanie Sneessens-Peeters, éleveurs en Belgique. 60 vaches à 40 kg.
En 10 points, voici ce qui peut faire la différence…
- « Le bull ne doit jamais s’arrêter » insiste Vincent Sneessens. A la ferme de la Vallière, l’entreprise vient avec un gros chargeur de 15 tonnes, pour tasser. « C’est son boulot d’être sur le silo. » Et, même si, entre deux bennes, le silo semble bien tassé, « il faut continuer. »
- Vincent veille. Il n’hésite pas à ralentir le chantier, pour éviter des couches de fourrage trop grosses qui seront mal tassées.
- Stéphanie est sur le silo, avec précaution. « Je fais une rigole à la binette, le long des murs, pour mettre correctement les boudins après. Cela permet un silo bien hermétique »
- Film 40 microns transparent (0.11 €/m²). « Il se plaque bien, au contact de l’ensilage, pour éliminer les poches d’air, comme un cellophane. »
- Bâche classique de 120 microns, par dessus.
- Une toile tissée pour finir. Le tout tenu par des boudins, tout autour du silo, plus une rangée de boudins en travers tous les 5 m pour éviter la prise au vent.
- Des bâches de mur en plus, pour l’herbe. « Nous avons remarqué que l’herbe attaque plus les bétons que le maïs ». Les bâches verticales protègent contre l’acidité. Elles sont repliées sur la bâche fine.
- Une couche de drêches sur le silo d’herbe (10 cm). 30 tonnes vont bien, pour le silo de 200 jours. « On s’arrange toujours pour avoir un camion de drêche, le jour J, sauf cette année car les drêches étaient hors de prix. »
- Un acide en surface. Pour l’herbe 2017, à la place de la drêche, les éleveurs ont mis de l’acide propionique sur le dessus du silo, à l’arrosoir. « A manipuler avec précaution » souligne Stéphanie.Les résultats de conservation sont jugés « très positifs ». La méthode sera probablement utilisée à l’avenir.
- Au minimum, 30 % de MS, pour la récolte de l’herbe. Le premier jour, vers midi, Vincent et son fils sont au volant. L’un fauche, l’autre suit directement avec la faneuse. « Le lendemain, on andaine. » Le surlendemain, l’ensileuse est sur le champ. « Ça, c’est le bon scénario, quand il fait très beau en mai. » Si le temps est maussade, Vincent laisse un jour de plus, pour sécher.
Un grand reportage a été consacré à l'Elevage de la Vallière. A retrouver dans PLM de Novembre 2017, n°494, pp. 6 à 20. Accessible via les archives du PLM numérique. (Accès réservé aux abonnés)