Les 22 000 exploitations sont réparties de manière homogène sur l’ensemble du territoire. C’est ainsi près de 40% des éleveurs français qui ont contribué à cet effort collectif, précise le Cniel. « Cela représente près de 48 millions de litres de lait non produits sur le mois d’avril 2020 - déclarés par les laiteries dans le cadre du dispositif ».
Le fonds exceptionnel d’aide à la baisse de production, financé par le Cniel a été révisé pour un montant final de 15,28 millions.
Pour rappel cette aide à hauteur de 320 € les 1000 litres a été calculée sur la totalité du volume non produit en avril 2020, dans la limite de 5 %, dès lors que la baisse de production dépassait 2 % par rapport à la référence d'avril 2019 (ou mars 2020 pour les cas dérogatoires).
La saturation des outils évitée
Fortement impactée par la Crise Covid 19 et les profondes modifications de consommation, la filière redoutait que le pic de production annuel attendu au printemps ne vienne saturer les outils de production. Aussi l’interprofession laitière a mis en place – en conformité avec le régime dérogatoire de l’article 222 de l’OCM autorisé par la Commission européenne - un dispositif exceptionnel de lissage de la production de lait, avec un fonds de solidarité pour aider tout éleveur qui s’engagerait à limiter sa production de lait sur le mois d’avril.
« France Terre de Lait » la feuille de route confirmée
Les collèges qui composent l’Interprofession laitière saluent la responsabilité et la solidarité de chaque acteur de la filière depuis le début de la crise. La mesure exceptionnelle de réduction du pic de collecte a été portée à l’unanimité. Dans un contexte incertain tous s’accordent à dire que le collectif renforce l’équilibre de la filière.
Thierry Roquefeuil, Président du Cniel, aux côtés de Marie-Thérèse Bonneau, présidente du collège des producteurs, Damien Lacombe, Président du collège des coopératives laitières, Robert Brzusczak, Président des industriels laitiers et Jacques Creyssel, Président du collège du commerce, de la distribution et de la restauration réaffirment la feuille de route de la filière : « depuis la sortie des Etats Généraux de l’Alimentation, nous travaillons ensemble avec la démarche « France Terre de Lait » pour redonner leur juste valeur au lait et au produits laitiers, répartir cette valeur à tous les maillons de la chaine de production, et répondre aux attentes des consommateurs. Nous réaffirmons aujourd’hui ensemble ce cap. »