« Car, pour capter les bouts de métaux indésirables, les ensileuses sont devenues très efficaces ». Alors, d’où viennent les corps étrangers ?
« La plupart du temps, ils ont pour origine le silo lui-même » souligne Pierrick Blanchard, chez Kuhn, en aparté. C’est en parlant « des robots d’alimentation », le mois dernier, que le sujet des « corps étrangers » s’est glissé dans la conservation. On parlait d’aimants ; ceux des mélangeuses traînées et des automotrices sont édifiants...
Carcasses de pneus et feuillures de godet
« Dessus, sans surprise, on retrouve des fils de fers issus des pneumatiques encore utilisés, parfois, pour maintenir les bâches ». On retrouve également des lamelles d’acier caractéristiques : « Ce sont « les feuilles » de carbure des godets multi-griffes, générées par les frottements du godet, à la confection du silo d’ensilage ou après. » Peut-on les éviter ?
Les fabricants de godets peuvent nous contacter, pour des conseils. En attendant, l’aimant de la mélangeuse peut sauver la mise. « Mais, tous ne sont pas aussi efficaces », précise Pierrick Blanchard qui invite à comparer la puissance d’un aimant de la catégorie « néodyme-fer-bore » de celle d’un aimant « en ferrite » tout-venant. Sa position, sur la machine, aurait toute son importance aussi : « Un aimant positionné sur une vis de mélange travaille trois fois : d’abord, au chargement, quand le brassage démarre ; puis, pendant la phase de mélange ; une dernière fois, en mode distribution, lorsque la cuve se vidange ».
En photo : aimant sur vis (Kuhn)