Dérive fermentaire au silo. Comment faire ?

Les reprises ou « dérives » de fermentation ont souvent lieu lorsque la période estivale arrive. Car le risque est double : les températures montent, tandis que l’avancement aux silos d’ensilage de maïs à tendance à ralentir du fait la sortie au pâturage.
Problème, une dérive de fermentation est le plus souvent invisible à l’œil nu. Et, l'on s’aperçoit souvent trop tard qu’un silo pose problème, au travers d'une chute d’ingestion, de taux… Il est néanmoins possible d’anticiper certaines actions en faisant parler son silo.
En cas de doute et/ou de situation à risque, il est important de savoir identifier une mauvaise tournure du silo, avant que le troupeau et la production de lait ne soit pénalisée.
On peut, bien sur, collecter un échantillon et l’envoyer dans un laboratoire afin d’analyser les différents alcools et acides contenus dans l’ensilage. Ceci à l’avantage d’être précis, mais demande du temps et présente naturellement un coût. De plus, l’échantillon peut continuer d’évoluer quelque peu dans le sachet lors de l’envoi au laboratoire…

On peut également faire une expertise directement au silo en regardant trois critères :

- La température

A l’aide d’un thermomètre de cuisine doté d’une sonde de 10 à 15 cm que l’on enfoncera dans le front d’attaque du silo à différents endroits.
- Si les valeurs obtenues sont proches de celles indiquées sur la photo, tout va bien.
- Si toutes les mesures où ne serait-ce qu'une partie sont supérieures aux valeurs seuils, alors il faut investiguer davantage.

- Le pH du jus d’ensilage

Pour réaliser cette mesure, il suffit de mettre un peu d’ensilage dans un presse ail et d’appuyer fortement, afin d’obtenir quelques gouttes. Les déposer sur une bandelette - test capable de mesurer un pH de 0 à 6. Faites le même nombre de mesures qu’avec le thermomètre, afin de recouper les informations.
Un pH-mètre digital est difficilement utilisable, dans ce cas, car on obtient rarement plus que quelques gouttes de jus d’ensilage. C’est pourquoi la bandelette est un outil mieux adapté.
L’objectif est d’avoir une valeur moyenne des différentes mesures autour de 3,5 (4 grand maximum).

- L’odeur

Pour ce test olfactif, aucun outil n’est nécessaire, hormis votre nez ! Il faut s'approcher au plus près et sentir, humer, à l’instant où vous détachez un morceau d’ensilage du front d’attaque. En effet, il ne faut pas oublier que les molécules odorantes sont très volatiles. L’odeur sera furtive, mais instructive :
Quatre odeurs sont possibles :
Bon signe, l’odeur d’acide lactique. Mais, elle n’est pas toujours facile à identifier : elle ressemble un peu à l’odeur du lait caillé ou bien à celle de bidons de lait que l’on vient de rincer.
Pas bon signe :
- Acide acétique. Odeur de vinaigre facilement reconnaissable.
- Ethanol. Odeur d’alcool également assez marquée.
- Acide butyrique. Odeur de pourriture...

Que faire, si vous observez une dérive fermentaire ?

Pour en savoir plus, lire l'article paru dans PLM de juin 2017 qui liste les principaux cas possibles et indique comment réagir en pratique, face à une dérive fermentaire du silo de maïs ensilage.

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