Santé
Dermatite digitale : la prévention commence par les génisses
Sur les génisses, pour la prévention de la dermatite digitale (DD), Zinpro propose deux approches nutritionnelles : la première « classique » ; la seconde dite « renforcée ».
L’attention portée aux génisses joue un rôle essentiel, dans la prévention de la dermatite digitale (DD) ; non seulement pour elles-mêmes, mais également pour l’ensemble du troupeau. A l’hygiène et au confort, s’ajoutent l’importance de l’alimentation et de la nutrition ; notamment en oligo-éléments. Ainsi, le zinc, le manganèse et le cuivre, on le sait, jouent un rôle clé dans la fabrication de la corne et dans la protection des onglons. « Un épithélium résistant est la première barrière contre la dermatite digitale ». Si l’on se focalise sur le zinc, il est nécessaire « à une bonne cicatrisation et pour moduler l’inflammation locale et systémique ». Enfin, les oligo-éléments contribuent « au bon fonctionnement du système immunitaire et au contrôle du stress oxydatif » souligne Marie-Laure Ocaña,chez Zinpro.
Deux approches nutritionnelles sur génisses
Sur les génisses, pour la prévention de la dermatite digitale (DD), Zinpro propose ainsi deux approches nutritionnelles : la première « classique » ; la seconde dite « renforcée ».
- En préventif, dès 6 mois, Zinpro conseille d’assurer, sous forme chélatée (gamme Availa), les deux tiers des apports en zinc, un tiers des apports en manganèse et près de la moitié des apports en cuivre (Cf. tableau 1). « Ce plan convient à toutes génisses, pour leur donner un pied fort, en prévention des boiteries en général, également en faveur de la reproduction et de la croissance ». C’est l’approche « classique ».
- Dans les pré-troupeaux où la DD est déjà installée, Zinpro propose une formule spécifique, renforcée (Cf. tableau 2). « Des recherches, avec l’ajout d’Availa (60 ppm zinc, 20 ppm manganèse, 10 ppm cuivre, 2 ppm iode), associé à une supplémentation totale plus riche en zinc, manganèse et iode, pendant 150 jours minimum, ont montré qu’il était possible de réduire de façon significative l'incidence de la dermatite digitale de plus de 50 % » explique Marie-Laure Ocaña.
Les génisses sources de contamination ?
Les génisses sont-elles indemnes de dermatite digitale (DD), autrement dit : « indemnes de Mortellaro » ? Il est vrai que les cas cliniques surviennent le plus souvent après le premier vêlage. Les soupçons de contamination se portent alors sur la période de vêlage... « En réalité, si la prévalence réelle de la DD, au sein des génisses, n’a pas encore été étudiée dans nos troupeaux français, elle est probablement plus élevée que ce que l’on peut imaginer ».
Pire, chaque introduction d’une génisse infectée, dans le lot de vaches taries ou en lactation, au même titre qu’un achat extérieur, « relance la circulation de la maladie et réduit l’impact des solutions préventives déjà mises en place chez les vaches adultes ». Ainsi, le risque de dermatite digitale, dès le stade génisses, nécessite une attention particulière, à la fois pour enrayer les contaminations et préserver les chances de la génisse de faire une bonne carrière."