François Bodet* - La plus grosse erreur, et elle n’est pas rare, est de voir des génisses en fin de gestation encore en pâture. Elles rentreront bien trop tard en préparation vêlage. Sachant qu’il faut, au minimum deux mois de préparation, à la génisse, pour reprendre un peu d’état corporel et adapter son rumen à la ration des vaches laitières. Une préparation au vêlage ratée, c’est 3 à 4 litres de moins au pic de lactation ; 1 000 à 1 200 litres perdus sur toute la lactation.
Alidus Hidding** - Attention de ne pas trop fertiliser la prairie, en une fois, sinon gare aux diarrhées. Il vaut mieux privilégier des apports un peu plus souvent : par exemple, un apport de 15 tonnes de fumier et de lisier (25-30 unités d’N par hectare), toutes les trois semaines.
Andrea Le Crubière*** - Et, si le problème venait de l’eau ? « Avec une consommation moyenne de 50-60 litres par jour, il est important que la génisse ait de l’eau en continu ». Andréa recommande également de faire analyser l’eau régulièrement, « pour s’assurer qu’il n’y ait pas de contaminations bactériennes pouvant entraîner des diarrhées et donc des retards de croissance ».
François Bodet ajoute : « pas d’abreuvoirs en dessous des fils de clôture, ni dans les coins de champ ».
Informations recueillies par Laurie Poussier
Cet article est extrait d’un article plus complet paru dans PLM de mars-avril 2022.
* François Bodet est nutritionniste indépendant en Bretagne.
**Alidus Hidding est consultant au sein du cabinet VIB Consulting, aux Pays-Bas.
***Andréa Le Crubière est ingénieur ruminant chez Mg2MIX.