GénoCellules, un succès encourageant pour Seenovia
Une centaine de personnes ont assisté à l’assemblée générale de Seenovia le 8 juin 2021, à Terra Botanica près d’Angers dans le Maine-et-Loire. Malgré les mesures sanitaires liées à la Covid, les participants ont apprécié de pouvoir de nouveau échanger en présentiel, échanges plus riches qu’au travers d’un écran d’ordinateur, de tablette ou de smartphone.
Si le nombre d’adhérents au contrôle des performances a reculé de 4 %, à 5 458, le président Jean-Paul Houis s’est félicité d’avoir maintenu l’activité de Seenovia en 2020, mis à part quelques semaines au premier confinement. Et d’un retour à l’équilibre des comptes, traduisant l’efficacité de la stratégie de développement de l’entreprise.
Succès de GénoCellules
Pour son directeur général, Philippe Royer, aussi directeur général du groupe national Seenergi, « notre écosystème de synergies au sein du groupe porte ses fruits. Nous inscrivons l’agriculture du vivant dans la modernité de notre époque ». Cette assemblée générale avait d’ailleurs choisi comme thème la génomique, en lien avec le succès de GenoCellules, dont les comptes sont déjà au vert. « C’est une nouvelle ère pour le génotypage, qui ouvre vers diverses applications et services », affirme Philippe Royer. Le groupe Seenergi compte aujourd’hui 40 préleveurs d’échantillons pour 44 458 génotypages réalisés en 2020. En 2018, première année de ce service, 8 788 génotypages avaient été réalisés.
Préparer le futur
Un nouveau service « Prépare la relève » est d’ailleurs depuis peu proposé aux adhérents. « L’objectif est d’accompagner l’éleveur dans sa stratégie de reproduction et de renouvellement », précise Yoann Gandais, responsable du marché génomique pour Seenovia et Seenergi. 150 adhérents de Seenovia ont choisi ce service depuis son lancement en avril 2021.
Le génotypage est à la base du succès de GénoCellules, développé en partenariat avec Gènes Diffusion. « C’est une innovation française qui intéresse d’autres pays », remarque Jean-Bernard Davière, responsable R&D du groupe Seenergi. Pour preuve, les contrôles de performances allemands pour LKV, et britanniques pour le National Milk Recording, ont investi dans des laboratoires de génotypage et contractualisé pour la licence GénoCellules, ou GenoCells à l’international. Le premier a signé au 1er juin 2021, le second signera au 1er novembre 2021. « Nous leur avons démontré que GenoCells est tout aussi efficace pour des exploitations familiales que des élevages de plusieurs milliers de vaches ». GenoCells s’avère comme un outil de management du troupeau, avec lequel le responsable du troupeau identifie rapidement les vaches contribuant le plus au taux cellulaire du tank. « Ils ont ainsi la capacité de gérer spécifiquement ces quelques vaches pour maîtriser le taux cellulaire global du troupeau ».
Nouveaux services
Jean-Bernard Davière a profité de cette assemblée générale pour annoncer de futurs services comme GénoCellules Régularité, avec un service en continu, hebdomadaire, pour « détecter très rapidement les mammites sub-cliniques, prendre en charge précocement les débuts d’infection avec à la clé une moindre utilisation des antibiotiques et une réduction des risques de pénalité ». Ce futur service est en phase de test dans 19 exploitations pilotes, dont 10 sont adhérentes à Seenovia, cinq à Littoral Normand et quatre à Seenorest. « Nous pensons proposer ce service à nos adhérents d’ici la fin de l’année, en novembre ».
Invité à cette assemblée générale, Claude Grenier, directeur du groupe Gènes Diffusion, a confirmé toute l’efficacité des travaux menés avec Seenovia et le groupe Seenergi pour développer le génotypage. « Nous avions déjà un partenariat avec l’Institut Pasteur de Lille, qui était équipé du matériel nécessaire. Nous nous sommes aussi rapprochés du groupe Seenergi pour développer le génotypage dans le cadre d’identification des vaches à taux cellulaires élevés à partir d’un échantillon de lait du tank ».
Potentiel du génotypage
Le génotypage apporte 70 % de connaissance sur la vache, contre 30 % sans génotypage. A l’instar de Philippe Royer, Claude Grenier confirme que « le génotypage élargit le potentiel d’offres de services ». Fortement investi dans l’initialisation du projet GenoCellules, Gènes Diffusion lancera un nouveau service en 2021, Génétique Haute Performance ou GHP, qui exploite lui aussi le potentiel du génotypage, mais là à l’échelle du microbiote intestinal, comme expliqué lors d’une récente conférence de presse (cf PLM n° 535 de juillet-août p. 24). « C’est un programme révolutionnaire pour identifier le meilleur taureau pour chacune des vaches d’un troupeau, afin qu’elle exprime très rapidement son potentiel. Avec un retour sur investissement assuré, estimé en moyenne à 75 € par vache ». Claude Grenier annonce aussi un nouveau service, Conseil Haute Performance ou CHP, qui va être développé par le groupe Seenergi. Le groupe se porte bien et continue à s’implanter en France avec l’arrivée du Conseil Elevage du Doubs et du Territoire de Belfort à partir du 23 juin. Seul regret pour le président de Seenovia, « l’absence d’accord avec Evolution sur notre territoire ».