Le craqueur d’azote Gazoo fonctionne en trois étapes. Tout d’abord, avec un séparateur pour diviser le lisier en une fraction solide et une fraction liquide. Ensuite, le craqueur élimine l’azote volatile ou l’ammoniac de la fraction liquide par évaporation. Deux produits sont créés : de l’ammoniac et de l’eau. L’eau peut être épandue directement sur les parcelles ou pulvérisée sur les caillebotis. La pulvérisation d’eau sur les caillebotis permet de réduire les émissions d’ammoniac. La société Joz évoque une réduction des émissions de 62 % en pulvérisant de l’eau sur les caillebotis.
Dans la seconde partie du processus de traitement, l’ammoniac (dans sa forme gazeuse) libéré lors du processus d’évaporation est collecté dans le craqueur d’azote et traité. L’ammoniac est un produit semi-fini important pour la production d’engrais. L’ajout d’acide nitrique à l’ammoniac produit du nitrate d’ammonium calcaire, en d’autres termes : de l’engrais liquide.
Lorsque le lisier est séparé, on obtient un lisier solide et un lisier liquide. Lors de la collecte du lisier solide, il est également possible de collecter le méthane libéré sous forme de gaz à effet de serre et de le canaliser vers le Gazoo. Le Gazoo contient une spirale incandescente qui brûle le méthane et le convertit en CO2. Pour rappel, le méthane est un gaz à effet de serre 23 fois plus puissant que le CO2. La conversion du méthane en CO2 permet une réduction du méthane.
Le Gazoo permet d’émettre 80 % d’azote en moins
Le craqueur d'azote peut traiter 20 tonnes de produit par jour. L’installation pourrait convenir pour les élevages jusqu'à 350 vaches. Le prix d'achat se situe entre 150 000 et 200 000 euros. Aux Pays-Bas, du fait de la réglementation l'installation pourrait s'amortir entre 4 et 8 ans en économisant les exportations de lisier.
Petit calcul avec une vache produit 120 kg d’azote par an :
60 kg se trouvent dans le lisier organique (ne s’évapore pas)
60 kg se trouvent dans l’ammonium (ammoniac liquide)
Avec le craqueur d’azote Gazoo, les 60 kg d’azote contenus dans l’ammonium pourraient être réduits à 12 kg soit une réduction d’azote de 80 %.