La maladie hémorragique bovine a franchi nos frontières
Après le retour de la FCO, c’est la Maladie Hémorragique Epizootique (MHE) qui fait parler d’elle. Des bovins sont contaminés dans les Pyrénées-Atlantiques et les Hautes-Pyrénées. Avec des symptômes proches de la FCO. L’apparition de cette maladie en France a des conséquences réglementaires.
Un communiqué du Ministère de l’agriculture et de la Souveraineté alimentaire, en date du 21 septembre, confirme la présence de la Maladie Hémorragique Epizootique (MHE) sur le territoire français. Trois élevages bovins situés dans les Pyrénées-Atlantiques et les Hautes-Pyrénées sont concernés. « Les mesures de gestion de cette maladie sont mises en place par les services du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, en lien avec les organisations professionnelles », précise le communiqué.
Remontée progressive du Sud vers le Nord et l’Est entre 2022 et 2023
La MHE est connue de longue date en Amérique du Nord où elle affecte particulièrement le cerf à queue blanche. En Europe, elle a été confirmée en Italie (Sardaigne et Sicile), au Portugal et en Espagne. C’est en Espagne que le suivi des cas dans la faune sauvage et dans les élevages d’animaux ruminants a montré une remontée progressive du Sud vers le Nord et l’Est entre 2022 et 2023. « Les derniers cas recensés par les autorités espagnoles fin août se situaient à moins de 100 kilomètres de la frontière française », précise le ministère.
Conséquences sur les activités d’élevage et de commerce
Suite à l’identification des trois foyers présents dans les Pyrénées-Atlantiques et les Hautes-Pyrénées, l’arrêt des mouvements vers des Etats de l’Union européenne concerne à ce jour tout ou partie de plusieurs départements (les départements 64, 65, 40, 32, 31, et 09 sont concernés en totalité, les départements 40, 33, 47, 82, 81, 11 et 66 le sont pour partie). La réglementation européenne n’impose pas de restrictions de mouvements sur le territoire national. En revanche, la réglementation interdit l’envoi, vers d’autres Etats membres de l’Union européenne à des fins d’élevage, de tout ruminant provenant des exploitations situées dans le rayon de 150 kilomètres autour de chaque foyer. L’envoi direct pour abattage dans un autre Etat membre demeure quant à lui possible. Les restrictions éventuelles à l’export dépendent des exigences à l’import prévues par chaque pays tiers.
Le communiqué précise enfin que le ministère de l’Agriculture a engagé des réflexions en collaboration avec les organisations professionnelles « pour faciliter le recouvrement des flux commerciaux vers les Etats membres et les pays tiers désireux de maintenir leurs approvisionnements en provenance de France ».
Source. Communiqué du Ministère de l’agriculture et de la Souveraineté alimentaire