La stabilité du silo de maïs, à la reprise, se joue dès maintenant
Les conseils et les explications du consultant Yves Baraton.
Le front d’attaque du silo chauffe. Le fourrage sent l’alcool. Les levures sont en action ! Les pertes de fourrages augmentent.
Pour maîtriser ce phénomène, il faut respecter les bonnes pratiques de confection du silo, et surtout une bonne gestion du front d’attaque. Les conservateurs biologiques adaptés peuvent apporter une aide efficace.
Pourtant, les variétés actuelles de maïs ensilage ont une très bonne aptitude à l’ensilage. La plante conserve une teneur en sucres solubles assez élevée lorsque sa maturité augmente : les tiges restent vertes plus longtemps. Ces maïs suffisamment fermentescibles s’acidifient bien au silo… Avec les variétés actuelles, le pH diminue fréquemment autour de 3,6 - 3,75, autrement dit : « en dessous du seuil de pH 4 », ce qui est recommandé.
Le problème réside essentiellement dans les conditions de réalisation du chantier. Les ensileuses ont des têtes de récolte de plus en plus larges, les remorques sont de plus en plus grosses et arrivent à un rythme de plus en plus rapide au silo. Le tracteur « tasseur » n’a plus le temps d’étaler le fourrage en couches fines et de bien tasser. Il ne peut que pousser le fourrage en couches obliques, épaisses...
Conséquence : les levures profitent d’une phase aéorobie (présence d’oxygène) prolongée pour se développer et mettre en péril la stabilité à la reprise.
En résumé, avec les variétés actuelles de maïs ensilage, le risque de mauvaise conservation se situe plus lors de la reprise qu’au cours de la phase initiale de fermentation (phase d’acidification).
Pour en savoir plus, lire l'intégralité de l'article paru dans PLM de septembre, page 30-31. A consulter via les archives du PLM numérique (accès réservé aux abonnés)