Fille et sœur d'éleveur, notre consœur Béatrice Colleu connaît bien les exigences de la traite : une routine nécessaire, l'observation de la mamelle et les mêmes gestes répétés... Au final, des réflexes, mais aussi des douleurs qui surviennent parfois « dès la trentaine », souvent au niveau des épaules.
Les exosquelettes de traite
Il n'est pas étonnant que « les exosquelettes d'aide à la traite », présentés pour la première fois au Space, ont suscité un fort engouement, tant dans les conversations qu'autour des stands des deux sociétés Dairy Spares et Agro Concept, qui les distribuent. « Des nombreux éleveurs voulaient les voir et les essayer ».
Ces deux exosquelettes sont concurrents, respectivement les modèles développés par MATE et GOBIO. Mais leur principe de fonctionnement est comparable. « Cela ressemble et se porte comme un sac à dos de randonnée » témoigne Béatrice qui l'a essayé elle-même.
On le passe donc comme un sac à dos. « Il assure un maintien au niveau des lombaires ». Puis, des sangles, viennent s'ajuster autour des bras. C'est là que le dispositif joue tout son rôle d'exosquelette. « Dès qu'on lève les bras à une certaine hauteur, l’exosquelette prend le relais pour prolonger l'effort et soulager les bras et les épaules ».
L'investissement n'est pas négligeable : autour de 5 000 euros, semble-t-il. Mais, l'idée et les matériels séduisent. D'ailleurs des éleveurs ont déjà plusieurs mois de recul, en situation réelle, sur leur exploitation.
Pour en savoir plus, rendez-vous dans PLM de novembre, pour un reportage complet.
La mélangeuse automotrice autonome Aura
Dans PLM de novembre, un autre reportage attendu est celui qui sera consacré à la mélangeuse automotrice autonome Kuhn Aura. Elle est testée en élevage depuis plusieurs mois, avant une commercialisation lancée « dans les prochains mois ».
L'autonomie est totale. « Aura dessile, mélange, distribue et repousse la ration, sans intervention humaine ». Elle suit un parcours programmé et se range, au passage, sous les vis de chargement des ingrédients en petites quantités.
Déjà les calculettes sont de sortie, pour évaluer le retour sur investissement, en libérant un tracteur et de la main d'oeuvre.
Une réflexion sur le coût de la protéine
Sur un autre stand justement, Béatrice remarque cet éleveur qui fait des calculs. Venu du Finistère, il témoigne sur la récolte de l'herbe et un changement d'approche. « Maintenant, je mise sur des coupes plus fréquentes, autrement dit sur la qualité, pour gagner en MAT » explique t-il. L'enjeu est bien-sûr de pouvoir économiser, sur l'achat de protéine.
Qui dit « plus de coupes », dit aussi un choix réfléchi de la chaîne d'outil. Notre éleveur est catégorique : « l'auto-chargeuse et un silo me coûtent moins cher que l'enrubanneuse », à l'échelle de son exploitation d'1,2 million de litre. Le contact est pris, pour un reportage, peut-être, au printemps prochain.