En temps normal, la corneille noire vit en couple, sur un territoire bien défini qu’elle défend bec et griffes, sans causer de dégâts majeurs. Les jeunes sont chassés dès qu’ils ont atteint l’âge de l’autonomie.
Ceux-ci finissent par se regrouper ce qui leur permet de s’imposer plus facilement sur les lieux où ils se posent. Ces bandes très mobiles sont principalement composées de corneilles nées l’année précédente.
Le succès d’une lutte contre les corneilles repose sur la maîtrise de la population initiale.
La capture des reproducteurs nicheurs réduit rapidement la population de jeunes et le risque de formation de bandes. Cette capture se fait facilement avec de simples cages de 15 à 20 cm au printemps.
Le fait que de jeunes corneilles puissent trouver un gite fracture le phénomène de bandes. Piéger des corneilles pendant deux à trois semaines n’est pas difficile. Mais le succès de cette lutte repose avant tout sur une approche collective,sur laquelle insiste Cyrille Lejas. « Il faut cesser de croire que des piégeurs agréés et bénévoles seront toujours disponibles pour venir au pied levé au secours de structures professionnelles et économiques. Il faut avoir conscience qu’une prise en charge collective est incontournable ». Il n’est pas besoin de permis de chasser ou d’agrément de piégeage dans ce cas,
il suffit d’être inscrit sur la liste déposée auprès de la mairie de la commune. « Il faut savoir aussi qu’un éleveur, adhérent au GDS, est de fait adhérent au GDON de son département qui est à même de vous accompagner dans cette démarche et dans la mise en oeuvre des moyens de lutte contre les espèces à l’origine de dégâts des cultures, ou ESOD ».