Maïs fourrage 2022. Moins adaptés pour des vaches hautes productrices

16 novembre 2022 - Béatrice COLLEU

Arvalis vient de présenter le bilan de plus de 11 211 analyses des maïs 2022. Les rendements sont pénalisés, la teneur en amidon aussi. La digestibilité des fibres est correcte, d’où une valeur énergétique assez moyenne. La complémentation est à adapter.

A l’échelle nationale, la teneur en énergie du maïs fourrage, exprimée en UFL (système INRA 2018), est en moyenne de 0.94 UFL/kg MS (0,90 ancien UFL), équivalente à celle de 202. Cependant les profils de maïs de ces 2 campagnes sont très différents.  La moitié des ensilages de maïs présentent une valeur énergétique inférieure à 0,94 UFL/kg MS, moins adaptés pour des animaux hauts productifs. Ces faibles valeurs énergétiques sont liées à la faible part de grains, non compensée par la digestibilité des fibres et la teneur en sucres solubles.

Transition indispensable

Au changement de silo, la transition devra être assez longue, d’au moins deux semaines, plus si possible, estime Hugues Chauveau chez Arvalis. « Les reports de stocks 2022 et les récoltes précoces cette année devrait en faciliter la mise en place ». Ses conseils : d’abord 2/3 de maïs 2021 et 1/3 maïs 2022, puis 50-50, et 1/3 maïs 2021 avec 2/3 de maïs 2021. En prenant garde au risque de chauffe des fronts d’attaque avec de larges silos. « Dans les situations de profils des maïs 2022 très différents de 2021, le calage des rations sera à mettre en place dès le ratio 50/50 pour limiter les pertes au niveau du rumen ». A iso-ration, les maïs 2022 sont moins lactogènes. « Une bonne complémentation permettra de maintenir une production proche de celle réalisée avec les maïs 2021 ». Dans bien des cas, il faudra arbitrer avec la marge sur coût alimentaire et selon la disponibilité de certains coproduits, rares et coûteux cette année (pomme de terre, betterave, mais grain humide)

Sur les maïs avec peu d’amidon, une complémentation avec deux ou trois kilos de céréales à paille est possible. L’apport de mélasse (aliments liquides) permettra aussi d’apporter de l’énergie rapidement fermentescible dont les maïs manquent cette année, et « donner de l’appétence aux rations avec de maïs très secs »

L’utilisation d’enzymes ou de levures peuvent être plus facilement envisagé que des amylases cette année, qui se positionnent davantage sur des maïs avec amidon avancé comme en 2021.

Repères des valeurs moyennes régionales des maïs 2002- source Arvalis

 

 

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