Trois quarts de maïs, un quart de blé ou d’orge
Conseil 1 : « 75 % de maïs grain, 25 % de blé ou d’orge » suggère Franck Gaudin, pour jouer la complémentarité :
- Amidon « rapide » pour les céréales à paille, ce qui avec l’azote soluble d’un ensilage d’herbe convient plutôt bien. « A condition de se limiter à 2 kg, au grand maximum, au début du nouveau maïs. Puis, plus le maïs va fermenter, plus on diminue la quantité ».
- Amidon « lent », en revanche, pour le maïs grain qui va donner tout son potentiel dans la digestion ruminale, au profit des microbes du rumen, du propionate et de la production de lait, avec « cerise sur le gâteau » peu de risque acidogène.
Une mouture de 400 microns
Conseil 2 : « Surtout pas de grains concassés, mais des grains broyés finement. Viser 400 microns de mouture globale » souligne Matthieu Rolland. A ce stade, que ce soit pour du maïs ou du blé, la mouture ressemble presque à de la farine à gâteau. L’objectif étant d’éviter, avant tout, les particules plus grosses de 600 microns qui, dans le cas du maïs, ne seront pas bien valorisées dans le rumen. Elles passeront davantage dans l’intestin et dans les bouses…
Maxi 26 % d’amidon dans la ration
Conseil 3 : Rappelons que l’amidon total ne doit pas dépasser « 26 % dans la ration des laitières ». Pas plus de 12 à 13 % dans celle des taries. Pas plus de 14 à 15 % dans celle des prépa-vêlages.
Rapprochez-vous de votre nutritionniste, pour vérifier la bonne mouture de votre complémentation en grains. S’il existe des tamis officiels, importés directement des États-Unis, une simple grille, bien calibrée à 600 microns, peut s’avérer utile.