Dédié à la production de fromages frais, crèmes, lait et beurre, les ateliers de Sottevast produisent 180 000 t/an et emploient 700 collaborateurs. La consommation d’électricité et de gaz s’élève à 149 GWh/an. « L’usine représente à elle seule un tiers des consommations d’énergie du groupe, avec le gaz naturel. Elle pèse aussi 25 % des gaz à effet de serre liés aux énergies, ainsi que deux tiers des consommations d’eau », détaille Jean Tavernier, responsable RSE. En 2019, une première série de travaux a déjà permis au site de sortir du système de quotas de CO2. « Nous avons alors travaillé sur la consommation de vapeur pour réduire la puissance de la chaufferie et passer sous la barre des 20 MW, la limite basse pour intégrer le plan national d’allocation des quotas », précise-t-il.

C’est aujourd’hui un programme d’une bien plus grande ampleur que déploie le laitier coopératif. L’objectif est d’économiser de 17 à 20 % d’énergie par an, notamment grâce à la mise en place d’une récupération de chaleur fatale permettant d’effacer les consommations de gaz. Une démarche d’économie circulaire sur le site et au-delà. « Nous avons veillé à mettre en adéquation les besoins réels –optimisés – et les énergies pouvant être récupérées. Nous nous engageons à 17 % d’économies d’énergie par an, sur cinq ans, qui seront suivis dans le cadre d’un contrat de performance », ajoute Aurélien Giraud, responsable de projet chez Certinergy & Solutions.

17 % d'énergie économisée
Le projet Héraklès concernera l’air comprimé, l’eau industrielle et la chaufferie. Une nouvelle installation de froid sera mise en place. « Nous avons opté pour le fluide HFO R1234ze, avec un GWP, potentiel de réchauffement de 4, en remplacement de l’ammoniac. Nous allons aussi supprimer les tours aéro-réfrigeantes », explique Anthony Lecarpentier, directeur industriel. « Nos décisions ont été portées à la fois par la performance industrielle, la préservation de l’environnement, la santé et la sécurité des collaborateurs. Ici, nous supprimons le risque légionelle et nous allégeons les procédures de contrôles, ce qui permet à nos collaborateurs de se concentrer sur leur cœur de métier », affirme Guillaume Fortin, le directeur général.

Le projet Héraklès comporte aussi un volet complet dédié à l’optimisation de la station d’épuration.