Maladie de Mortellaro - Réponses à vos questions
Quel que soit son âge, son stade ou son rang de lactation, une vache laitière peut souffrir de dermatite digitée (Mortellaro). Mais, plusieurs études ont montré que les animaux les plus sensibles à la maladie étaient les primipares, les vaches à leur pic de lactation et les fortes productrices", explique le Dr Anne Relun dans un grand dossier consacré à cette affection contagieuse.
L'interview "Maladie de Mortellaro - Réponses à vos questions" est parue dans le magazine PLM de décembre 2012. Accessible à tous les abonnés via le PLM numérique. Pour vous abonner, cliquer ICI.
Pour faire le tour de la question, le Dr Anne Relun a accepté de répondre aux questions des lecteurs de PLM. Car après quatre années de recherches aboutissant à une thèse universitaire, le Dr Relun est aujourd’hui une spécialiste reconnue de l’épidémiologie de la dermatite digitée.
Voici les questions posées à Anne Relun:
- Pourquoi les laitières sont-elles plus touchées que les allaitantes ?
- Pourquoi les vaches ont-elles plus de Mortellaro aux pattes arrière ?
- La maladie s’attaque-t-elle à un groupe de vaches en particulier ?
- Les génisses sont-elles sensibles ?
- Certaines races sont-elles plus à risque ?
- Quelle est l’héritabilité de la sensibilité à cette maladie ?
- Quels sont les trois principaux facteurs de risque ?
- La dermatite digitée se plaît dans certains types de bâtiment ?
- Les étables équipées de tapis partout sont-elles plus favorables au Mortellaro ?
- Un risque en système « chasse d’eau » ?
- Avec le froid, la pression de Mortellaro diminue-t-elle ?
- Le pâturage peut-il enrayer la maladie ?
- Que pensez-vous d’une aire d’exercice extérieure ?
- L’eau d’un puits peut-elle déclencher la maladie ?
- Mon racleur va des vaches vers les génisses. C’est risqué ?
- Quand j’ai eu mes vaches en acidose à cause d’un mauvais maïs, j’ai eu une grosse attaque de Mortellaro. Il y a t-il une explication ?
- Dans quelle mesure l’alimentation peut-elle influencer la dermatite digitée ?
- Donner de la biotine ou du zinc peut-il aider ?
- Autour de mon élevage, il y a des troupeaux atteints. Dois-je prendre des précautions particulières ?
Rares sont les troupeaux laitiers qui n’ont pas vu la maladie de Mortellaro. Cette affection contagieuse de la peau des pieds des vaches inquiète et décourage parfois. Mais les facteurs de risque sont aujourd’hui mieux connus et les mesures de maîtrise transposables dans le plus grand nombre de troupeaux.
Avec la rigueur scientifique et une très bonne connaissance du terrain – son travail s’est déroulé dans les élevages – Anne Relun explique et conseille, en quatre grands chapitres :
• Les facteurs de risque : « principalement les pieds sales, humides et un nombre important d’animaux déjà porteurs d’une lésion. Sachant que toutes les vaches n’ont pas la même sensibilité ».
• Les éléments du diagnostic : « la dermatite digitée se reconnaît par ses lésions caractéristiques. Mais, parfois, il faut faire preuve d’astuce pour les repérer… ».
• Le traitement individuel : « la guérison est rapide, si la lésion est prise en charge rapidement. Malheureusement l’immunité est faible et donc une rechute possible ».
• Le traitement collectif : « la désinfection des pieds, au minimum quatre traites tous les 15 jours, permet de garder le contrôle, à condition de ne pas arrêter les traitements individuels ».
Interview "Maladie de Mortellaro - Réponses à vos questions" et le dossier complet sont parus dans le magazine PLM de décembre 2012. Accessible à tous les abonnés via le PLM numérique. Pour vous abonner, cliquer ICI.