L’âge moyen de décès des veaux, le taux de mortalité globale… ce sont quelques unes des informations à analyser. La première étape consiste à évaluer la mortalité globale de l’élevage. Pour le Dr Léonard Théron, elle doit être inférieure à 5 % des veaux et génisses jusque deux ans dans les élevages intensifs.
Des données utiles à l’identification des causes de mortalité
Ensuite, il est intéressant d’analyser la tranche d’âge où la mortalité est la plus élevée. Si les veaux meurent dans les sept premiers jours, il est fort probable que la cause est une septicémie néonatale ou un défaut de transfert d’immunité de la mère au veau. Si la majorité des veaux meurt âgés de plus d’un mois, les recherches s’orienteront plutôt vers des pathologies respiratoires, parfois digestives. Les mesures à prendre ne seront pas identiques.
Suite à un audit d’élevage, le Dr. Léonard Théron relève que la moitié des mortalités avaient lieu la première semaine de vie et l’autre moitié entre 1 et 4 mois. Il suspecte un problème lié au colostrum et de transfert d’immunité : production défectueuse de colostrum par la mère ; mauvaise préparation alimentaire au vêlage, voire minéralisation insuffisante des vaches taries ; défaut de distribution du colostrum.
Le vétérinaire prélève du sang sur les taries proches du vêlage pour mesurer les taux de sélénium, d’iode, d’albumine, d’urée et de cholestérol. Avec ces données, le vétérinaire vérifiera si les besoins en énergie et protéines sont couverts, et si les apports en minéraux sont satisfaisants.
Un prélèvement sanguin sera également effectué sur les veaux pour évaluer le taux d’immunoglobulines ainsi que les marqueurs sanguins tels que l’albumine, l’urée et le cholestérol.
Revoir la préparation au vêlage
Il révisera les pratiques de l’éleveur et lui donnera des conseils sur la préparation au vêlage (ration des vaches trois semaines avant vêlage, niveau protéique et minéral), les pratiques de préparation et de distribution du colostrum, l’hygiène du matériel de vêlage, des biberons…
Pour les veaux morts entre un et quatre mois, le vétérinaire va s’intéresser aux germes respiratoires. En interrogeant l’éleveur, il s’avère que 50 % des veaux sont traités avec des antibiotiques, dont la moitié ont les infections respiratoires comme indication. Le vétérinaire a donc réadapté les protocoles de vaccination en fonction des pathogènes présents sur l’élevage.