Pr Sofie Piepers - Bien sûr, il est possible d’arrêter le post-trempage. Et, personne ne peut prédire si son arrêt entraînera un jour des problèmes de santé de la mamelle et quelle sera leur ampleur. Mais, dans les exploitations laitières qui ont déjà un taux de cellules du lait de tank supérieur à 200 000 / ml ou plus de 2 % de mammites cliniques par mois, je n’arrêterais certainement pas le post-trempage. Il y a de fortes chances sinon que la situation se dégrade encore.
Il en va de même pour les exploitations où Staphylococcus aureus ou Streptococcus agalactiae ont déjà été isolés du lait. Puis, dans les exploitations où les animaux sont achetés régulièrement (même si ce sont des génisses gestantes), prudence. Il est fortement recommandé de continuer à tremper les trayons après la traite.
Enfin, prudence aussi, lorsque les génisses gestantes sont mises au pâturage, pendant les mois d’été, sans protection adéquate contre les mouches. Ces génisses ont un risque accru d’être déjà infectées par Staphylococcus aureus au moment du vêlage et peuvent ensuite être une source d’infections.
Précisons que le risque de mammites dans un élevage peut être déterminé à l’aide de U-Scan (www.U-Scan.eu)… La suite, dans le prochain PLM.
*Sofie Piepers est professeur en santé mammaire, à l’université de Gand en Belgique