Sur le papier, ce 0,1 point d’écart paraît faible, mais le seuil de 5,5 ne serait pas anodin, correspondant à « une zone tampon » et donc source d’erreur. « Sur certaines vaches, en effet, le pH semble se stabiliser à 5,5, même lorsque la quantité de sels anioniques continue d’augmenter ». D’où le risque de trop doser et de voir la vache perdre tout appétit.
Les rations acidifiées ont fait leur preuve, pour la prévention de l’hypocalcémie. Tout se joue en prépa-vêlage, avec une ration à « Baca négative ». Objectif : une légère acidose sanguine afin d’activer le métabolisme en faveur du calcium (mobilisation du calcium osseux et absorption intestinale). Le challenge est d’acidifier suffisamment. Pas de demi-mesure. Mais, attention à une acidification trop poussée… Pour être efficace, et pour que cela se passe bien, Franck Gaudin conseille donc de viser entre « 5,6 et 5,9 de pH urinaire ».