Validée par Cédric et son véto, l’analyse bactério du lait par l’éleveur

Une trentaine d’éleveurs bénéficient aujourd’hui du service On Farm Culture via leur vétérinaire praticien.

Le Gaec a son mini-labo. En cas de mammite clinique, l’éleveur, Cédric Bérard, fait l’analyse bactério lui-même. La procédure est assez simple. Et, le résultat facile à interpréter.

Son vétérinaire lui a fourni des kits de gélose, une étuve, un arbre décisionnel, en collaboration avec le laboratoire Zoetis France qui propose ce service « On Farm Culture ». Objectif : l’analyse bactériologique du lait sur place, dans l’exploitation laitière. Les enjeux sont intéressants, pour ne pas dire cruciaux : identifier le germe en cause, adapter la prévention, traiter mieux et moins.

Pour comprendre la démarche, nous sommes au Gaec Bérard de Cavernaux, dans l’Orne. Cédric est associé avec son frère Maxime. Le troupeau compte 150 prim’holsteins à 11 000 kg de lait, en traite robotisée. Avec leur vétérinaire, le Dr Jérôme Carlo, Cédric et Maxime ont toujours privilégié la bactériologie.

Chaque kit est divisé en trois compartiments

Aujourd’hui, Cédric a pris les analyses en main. Il réalise le prélèvement avec soin, ensemence les géloses. Chaque kit est divisé en trois compartiments. Les spécialistes parlent de « trois milieux de culture différents ». Il ne reste plus qu’à glisser la plaquette dans l’incubateur. Le résultat est connu 24 heures après :

- En première approche, le test distingue la présence de bactéries gram+ ou de bactéries gram-, ou bien il indique l’absence de croissance bactérienne ou le verdict poly-contaminé. L’’éleveur peut réagir au plus vite.

- Dans un deuxième niveau de lecture, pour aller plus loin, le test permet d’identifier le germe : staphylocoque aureus, staphylocoque autre, streptocoque, klebsiella ou E. coli.

Les colibacilles plus présents qu’on ne le pensait

Puis, Cédric enregistre les informations sur l’application Internet de On Farm Culture : le numéro de la vache, le quartier atteint, le score de gravité, le germe isolé et ses observations éventuelles. Il dispose d’un QR code spécifique pour chaque série de cultures. Les données sont accessibles au vétérinaire, à distance.

Le Dr Carlo a aujourd’hui une vision plus objective de la situation épidémiologique au Gaec. Il explique : « Les prélèvements que nous analysions au cabinet me laissaient penser que le streptocoque uberis était la principale bactérie impliquée dans les mammites. » Aujourd’hui, l’ensemble des analyses réalisées par l’éleveur révèlent que « près d’une mammite sur deux, dans cet élevage, est le fait d’un colibacille ».

Au Gaec, les protocoles de soins actualisés sont affichés dans le bureau. Cédric s’y réfère : « la vache reçoit un antibiotique ciblé, en fonction du résultats bactériologique sur le prélèvement que j’ai réalisé ». Son vétérinaire est affirmatif : « Sur cet élevage, nous avons réduit l’utilisation des médicaments. »

Source : L’article complet est paru dans PLM Hors-Série « spécial Grands Troupeaux », ce mois-ci, avec la collaboration du Dr Frédéric Lemarchand, responsable vétérinaire national spécialisé de Zoetis France.

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