1.Manque d’hygiène du colostrum
Une étude au Wisconsin démontre que 82 % des colostrums sont au-delà du seuil tolérable de pathogènes. Le colostrum doit être distribué propre. Il y a souvent 200 UFC pour 1 ml de colostrum. « Si vous donnez quatre litres, cela fait 800 000 UFC, avec une grande probabilité d’avoir dedans un Escherichia coli ». En tardant à distribuer le colostrum ou à le décongeler dans de mauvaises conditions, on laisse le temps aux pathogènes de se multiplier. En une heure, la population d’E.coli peut tripler. « Sans rigueur dans d’hygiène lors de la distribution du colostrum, il n’y rien d’étonnant à voir des veaux qui dérapent entre 7 et 10 jours ».
2. Laisser le veau avec sa mère
La mortalité des génisses est environ de 5 % lors des six premiers si elles sont restées moins de six heures avec leur mère. Ce chiffre bondit à 10 % pour des veaux qui restent entre 7 et 24 h et à 20 % au-delà de 24 heures. Le problème est souvent le manque de propreté dans la case de vêlage. La génisse se contamine au contact des matières fécales de la mère ou des vaches précédentes.
3. Le manque d’hygiène en général
« Dans PLM, nous avons déjà évoqué des problèmes de lavage des Dal ». Si le tank et la salle de traite sont lavés à 80°C, les Dal et biberons doivent avoir le même traitement. Des tests bactériologiques sont possibles pour mesurer la qualité bactériologique du lait de buvée.
L’hygiène passe aussi par la litière. Il ne faut pas vouloir faire des économies pour le couchage des veaux. La litière doit être propre et sèche. Le test des genoux est simple. « Mettez-vous à genoux dans la litière pendant 30 secondes. Vos genoux doivent rester secs sinon il faut revoir le paillage ou le drainage sous la litière ».
Par ailleurs, il ne faudrait pas plus de 10 ppm d’ammoniac dans la nurserie. Même sans mesurer, rien qu’à l’odeur, la norme est souvent dépassée. La meilleure façon d’éliminer l’ammoniac est de ne pas en avoir. « Avant de revoir tout votre bâtiment, revoyez de drainage et la qualité de la litière ».