« Trop souvent des génisses bricolent après sevrage. Ou, pire, perdent du poids ». Les chances d’un vêlage précoce réussi s’éloignent. Selon Franck Gaudin, l’erreur est d’oublier le développement du rumen. « Le poids au sevrage est trompeur, lorsque la génisse a profité de fortes quantités de lait ». A deux mois, elle fait de l’effet. Mais, ce n’est qu’une apparence. « Faute d’être devenue un ruminant, elle se met à fondre et le bénéfice avec. »
Pour prévenir, plutôt que subir, le nutritionniste rappelle qu’il existe un test, « le dosage du bêta-OH sanguin », pour confirmer ou non que le rumen fonctionne bien. « Quand une génisse digère bien son aliment solide, le taux de grimpe ». Franck Gaudin suggère de le pratiquer sur quelques génisses, le jour du sevrage :
- si le dosage est bon (entre 0,3 et 0,4), la génisse pourra valoriser l’aliment solide ;
- si le taux est faible, l’échec est assuré. « Le rumen n’est pas prêt ». Il est urgent de ne pas sevrer et de revoir vos pratiques. Renouveler le test, sur le petit lot suivant.
Ne ratez pas le Hors-Série Spécial Génisses PLM, le mois prochain.