Dans l’étable, cela se confirme : les vaches sont propres. Même si la belle saison et l’absence d’herbe pâturée facilitent les choses. Pour bien juger, il faudrait revenir en mauvaise saison, quand le temps est poisseux.
A Hohen Luckow, voici les mesures qui marchent bien pour la propreté des animaux.
1. Mamelles épilées toutes les semaines. A l’aide d’une flamme froide. « C’est pratique, rapide. On épile, en salle de traite, avant de préparer les mamelles. » Martin n’aime pas le faire au cornadis: « les vaches sont plus agitées. » Au contraire, quand elles sont sur le quai, elles ne s’inquiètent pas de voir quelqu’un approcher. « En TPA, c’est encore mieux : bonne visibilité sur la mamelle, peu de risque de prendre un coup. » Seul hic : « ça sent le cochon grillé ! » L’astuce est d’épiler souvent : « toutes les semaines chez nous. Moins de poils à griller d’un coup. »
2. Queues rasées une fois pas an. « En traite par arrière, c’est plus hygiénique. » En logettes, aussi: « la queue ne trempe pas dans le jus du couloir comme un pinceau.» En revanche, les vaches ne sont pas tondues systématiquement, sauf cas particulier. « Il n’y a pas de condensation dans le bâtiment, nous ne jugeons pas utile de tondre. »
3. Logettes creuses. L’éleveur juge que « les vaches sont plus propres que sur des tapis ». Les taries et fraîches vêlées sont sur du sable, une litière plus coûteuse mais plus saine; les autres, sur la fraction solide du lisier (compost). Le séparateur de phase sort le produit à 32% de MS. Cela paraît un peu humide : « mais pas assez pour coller aux mamelles. » Martin Moos ajoute que « si les mamelles sont bien épilées et le bâtiment bien ventilé, les logettes sur compost ne posent pas problème. » La moyenne « cellules » du troupeau reste inférieure à 200 000.
4. Un volume d’air important. « Je veux au minimum 35 m3 par vache. » Tous les bâtiments sont identiques:
• 37 m de large, avec trois rangées de logettes de chaque côté du couloir d’alimentation
• 220 m de long
• 13 m au point le plus haut
• 4 m sur les côtés. « Il faut un volume important, au-dessus des vaches, pour évacuer la chaleur qu’elles dégagent ».
5. Raclage. Deux fois par jour, auBobcat, dans l’étable des laitières. « On pourrait faire plus. Les pieds seraient plus propres, mais il faudrait automatiser ou repasser à trois traites par jour. Ce n’est pas le choix technico-économique que nous faisons pour l’instant. » Pour les taries et fraîches vêlées, nous avons des racleurs automatiques. Ils passent 10 fois par jour.