Dans les faits, les études montrent qu’il faudrait « moins de 20 g de calcium par VL/jour », ce qui est impossible avec les fourrages de base de la ration quels qu’ils soient (au minimum, ils apportent 40 à 45 g de calcium). C’est la raison pour laquelle certains chercheurs ont développé un capteur de calcium (une zéolite). Et d’autres sont partis sur l’idée de stimuler la sécrétion de la parathormone (PTH) impliqué dans le métabolisme du calcium, grâce à un régime anionique notamment (synonyme de « Baca négative » ou de « ration acidifiante »), à l’intention des vaches taries en prépa-vêlage.
1 à 1,5 % de calcium
Ces précisions nous sont données par Marie-Laure Ocaña, support technique chez Zinpro. Dans la ration anionique, Marie-Laure Ocaña conseille 1 à 1,5 % de calcium, pour une Baca inférieure à -100 mEq/kgMS (pH urinaire < 6). Dans le cas d’une « acidification partielle », Baca entre -100 et 0 (pH urinaire > 6,5) : 0,6 à 0,7 % de Ca.
Marie-Laure Ocaña - L’intérêt d’apporter du calcium chez la tarie, parallèlement au régime anionique, est de tirer avantage de la capacité d’absorption intestinale en hausse. Ainsi, le jour du vêlage où sa demande en calcium est la plus forte, elle est plus apte à y répondre car du calcium se trouve déjà dans son intestin. Il a d’ailleurs été démontré qu’ajouter beaucoup de calcium (jusqu’à 1,5 %) sur un régime très riche en anions reconstituerait plus rapidement le calcium mobilisé et excrété après vêlage. Cela se traduirait par un taux d’hypocalcémie subclinique post-partum plus faible, avec un bénéfice sur les performances de production et de santé (Glosson et al., 2020).
A lire dans PLM de juillet, un dossier complet et pratique sur « la ration anionique : conseils et erreurs à éviter ».